samedi 25 avril 2015

                                      PUTAIN DE JOURNEE,PUTAIN DE DIMANCHE


Elle pleure devant sa tasse de café
Tout' seule le sentiment d'étouffer
Qu'est-ce qu'elle maudit ces jours d'hiver
Ces nuages gris , leurs mines sévères
Elle se lève , prend son blouson
S'en va pleurer contr' le mur de la prison

Parfois elle voudrait casser l'béton
Là ou derrière se trouvent les matons
Pouvoir se glisser dans ses draps
Et lui jurer qu'elle l'attendra
Ou repartir à zéro
Laissant un peu d'son coeur derrière les barreaux

Dans sa tête le vent souffl' plus fort qu'au milieu de la manche
Putain de journée putain de dimanche
C'est dur de voir ses habitudes
Effacées par la solitude
Caresser que les souvenirs
Voir se verrouiller les port's de l'avenir

Combien de fois elle l'a prévenu
Il ne faut pas tricher c'est connu
Tu te t'rouv'ra entre quat' murs
La voix d''amour s'ra qu'un murmure
Le ciel de notre destin
S'ra plus que la cendre d'un grand feu éteint

Elle sait que les années passeront
Puis que l’un sans l’autre ils vieilliront
Que sa jeunesse va s’envoler
Loin de ses rêves maintenant brulés
Pourra-t-elle encore aimer
Puisque la moitié d'son coeur est enfermé

Dans sa tête le vent souffl' plus fort qu'au milieu de la manche
Putain de journée , putain de dimanche
C'est dur de voir ses habitudes
Effacées par la solitude
Caresser que les souvenirs
Voir se verrouiller les port's de l'avenir                                                       Texte déposé à la SACEM (1990)

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